Chaque album de Troy Von Balthazar est toujours un petit événement dans le monde de l’indie rock underground. On avait laissé l’ex-membre de Chokebore avec un Knights Of Something il y a trois années de cela (chroniqué ici) et qui fut résolument touchant et attachant. Cette année, le musicien originaire d’Hawaï effectue son retour avec son successeur intitulé It ends like crazy.
Une fois de plus, Troy Von Balthazar nous prend par les sentiments avec ses compositions indie folk à fleur de peau. Et ce ne sont pas des compositions à l’image de « Rain saves lives » qui ouvre le bal mais encore « Impale », « Love me don’t » et autres « Lullaby for psycho » qui nous prouveront le contraire tant le musicien s’est exilé du reste du monde afin d’explorer de nouveau ses tourments, ses questionnements existentiels et ses angoisses permanentes comme sur « I Put Out ».
A l’instar de ses prédécesseurs qui s’avéraient bien dépouillés, Troy Von Balthazar a opté pour un son plus ample où quelques sonorités venues d’ailleurs viennent s’amputer aux compositions d’habitude épurées afin de les rendre quelque peu plus instable et insalubre. On entend diverses grésillements, saturations et autres bruits dissonants sur des morceaux à l’image de « Hell », « Big Fat Tear » et de « Stoned Dancers » par exemple. It ends like crazy plonge quelque peu dans la psychologie quelque peu folle et faussement destructrice de l’auteur (le jeu de mots n’est pas voulu) mais c’est ce qui n’empêche pas d’être son disque le plus abouti de sa discographie surtout lorsque l’on écoute d’autres perles comme « Invader » et « Filthy Days » où l’on retrouve tout de même une lueur d’espoir dans ce labyrinthe remplie de doutes et d’incertitudes.
Note: 8/10