Troy von Balthazar – Knights Of Something

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Cela va faire maintenant plus de 10 ans que Troy von Balthazar mène sa carrière solo après l’aventure Chokebore. Avec ces trois albums solo, il nous a prouvé qu’il pouvait très bien se débrouiller et n’était jamais à court d’idées lorsqu’il s’agit de provoquer chez l’auditeur des émotions en tous genres. Alors forcément quand vient son quatrième album solo Knights Of Something, vous pensez que je suis dans quel état à votre avis ?

Alors pour faire simple, TVB c’est une émotion brute qui nous touche en plein cœur, des compositions qui sentent bon le lo-fi flirtant avec Grandaddy et les regrettés Elliott Smith et Mark Linkous. Dès les premiers titres « Surfer », « Thugs » et « Astrid », nous voilà plongés dans un univers à la fois touchant et magnétique où les riffs de guitare électrique se mêlent aux bidouillages bien délicats et aux claviers discrets.

Knights Of Something permet de voir un TVB bien au sommet de son art, c’est-à-dire de se livrer à nous de façon pudique. Impossible de verser une larmichette sur les ritournelles mélancoliques de « Smarter » au chant dédoublé, son piano hanté et ses notes de guitare éparpillées, le trio guitare acoustique/piano/voix d' »Empire Of My Hate » avec son texte douloureux sans oublier « New World Lamb », « Touch Is Meat » et j’en passe. Ce qui fait sa richesse, c’est bel et bien son auteur maître de ses émotions, que l’on passe de la tristesse à l’énergie (« Curses ! » et la conclusion psychédélique « Lemon Seed » en sont témoins).

Une fois de plus, Troy von Balthazar nous livre une oeuvre lo-fi certes mais résolument humaine et attachante. On est à mille lieues de l’énergie foudroyante de Chokebore mais on plonge directement dans l’intimité de l’Américain et c’est ce qui rend ce Knights Of Something décidément touchant.

Note: 8/10