Le printemps est là et Bibio aussi. Après un A Mineral Love des plus lumineux et des plus soulful paru en 2016 (chroniqué ici), le musicien britannique s’est essayé avec grand succès dans une bande-son instrumentale imaginaire ambient avec Phantom Brickworks l’année suivante (chroniqué ici). Tout ceci prouve toute la versatilité de Stephen Wilkinson qui revient à ses premiers amours sur Ribbons.
Fini donc les épopées instrumentales drone/ambient de son prédécesseur, Bibio revient à une atmosphère plus bucolique et printanière. Ribbons a cette particularité de s’éloigner de plus en plus des sonorités électroniques qui avait longtemps baigné sa folk mutante mais savoureuse comme l’atteste des morceaux plus organiques comme le soulful « The Art Of Living » et « Curls » sans oublier les splendides arrangements de « Patchouli May » et « It’s Your Bones » où l’interprétation vaporeuse du britannique plane tout au long de ces superbes compositions.
Entrecoupés de morceaux folk instrumentaux mettant le fingerpicking au centre comme « Beret Girl », « Ode To A Nuthatch » ou encore « You Couldn’t Ever Hear The Birds Singing », Bibio privilégie les atmosphères plus organiques sur Ribbons. Entre influences funky sur « Frankicense and Coal » et sur « Before » ou bossa nova sur le plus synthétique « Old Graffiti » qui est au passage le point d’orgue de ce Ribbons, le britannique ensorcelle une fois de plus son auditeur avec ces seize morceaux ruraux que l’on peut écouter autour d’un feu de camp.
Note: 9/10