Pépite – Virages

Pépite est sorti des sentiers battus en 2016 avec leur premier EP Les Bateaux (chroniqué ici). Dès lors, le duo français composé de Thomas au chant et d’Edouard à la production a su envoûter son petit monde avec leur pop française aux allures des années 1980 sans tomber dans le kitsch et a récidivé avec l’EP Résistance un an plus tard (chroniqué ici). Cette année, il est temps pour le groupe de se lancer dans l’aventure du long-format avec le bien nommé Virages.

Ce qui avait fait la réputation du duo, c’est leur capacité de mêler diverses influences musicales allant de Christophe à Beach House. Pour Virages, Pépite l’emprunte donc à 90° misant plus sur l’électronique à l’accoutumée avec des titres aussi bien intergalactiques que nostalgiques comme l’introductif « Flèches » avec cette voix si particulière de Thomas mais également « Tant de peine » et « Revues ». Cette odyssée sentimentale, c’est bel et bien à prendre ou à laisser tant les rythmes doucement groovy résonnent sur les ondes aquatiques de « Champagne » et de « Allo ? ».

Au milieu des titres que l’on connaissait déjà comme le slow qu’est « Les bateaux » et le poétique « Hiéroglyphes », Pépite sort du lot avec des titres résolument poétiques comme « Zizanie » et « Monte-carlo » qui contrastent avec le plus énergique « Silence radio ». Il suffit d’une dernière valse au piano nommée « Rubis » avant que les envolées lyriques et eighties viennent reprendre le relais pour que le duo français fasse son impression pour le moins honorable avec ce Virages. On en parviendra à regretter certains gimmicks électroniques bien prononcés que dans le passé mais cela n’empêche pas pour Pépite de marquer son style au fer rouge. Prêts à embarquer et prendre l’horizon ?

Note: 7.5/10