Kelly Finnigan – The Tales People Tell

Beaucoup ont eu un agréable souvenir de Monophonics. Il y avait quatre années de cela, le quintet de San Francisco avait publié leur quatrième album intitulé Sound Of Sinning qui n’était peut-être pas du même acabit d’In Your Brain mais toujours aussi réjouissant. De l’eau a coulé sous les ponts et l’avenir du groupe est aujourd’hui incertain. Mais cela n’empêche pas pour le leader du groupe, Kelly Finnigan, de se lancer en solo avec son premier album intitulé The Tales People Tell.

Le chanteur et pianiste reste dans cette veine soul où il a baigné depuis tout petit mais en moins psychédélique cependant. Beaucoup plus rétro et symphonique qu’à l’accoutumée, Kelly Finnigan voit se mesurer auprès de ses concurrents que sont Lee Fields ou encore ses collègues de bureau Durand Jones & The Indications à travers des morceaux à l’image du titre d’ouverture « I Don’t Wanna Wait » avec ses chœurs doo-wop du plus bel effet.

La soul symphonique et intemporelle de Kelly Finnigan aura de quoi ravir les fans de cette musique de la première heure avec ses claviers électriques et ses guitares mélodiques mais également de sa production misant sur les reverbs et les saturations vocales. Dès lors, le chanteur californien qui a fait appel à des musiciens de renom comme son père Mike, le batteur James Gadson ainsi qu’à des membres de Monophonics et Daptone pour un résultat hors du commun sur des titres vibrants allant de « I’ll Never Love Again » à « I Called You Back Baby » en passant par des touchants « Smoking and Drinking » relatant l’autodestruction, l’appel au secours sur « Catch Me I’m Falling » et autres « Impressions Of You ».

On ne peut qu’être touché par les textes de Kelly Finnigan traduisant son chagrin d’amour infini sur « Every Time It Rains » et sur « Since I Don’t Have You Anymore » renforcé par son interprétation fort en caractère. Pour un premier album, le natif de San Francisco nous offre un disque touchant rendant hommage avec brio à la soul symphonique de la fin des années 1960 et début des années 1970.

Note: 8.5/10

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