Otoboke Beaver – ITEKOMA HITS

Vous pensez vous échapper à l’invasion de la scène musicale japonaise après vous avoir parlé d’Ajate, Videotapemusic, CHAI ou de Minyo Crusaders ? Et bien vous vous mettez le doigt bien profond là où je pense. Car une autre découverte bien décoiffante nous vient du pays du Soleil Levant qui va vous mettre un bon coup de pied au cul. Elle se nomme Otoboke Beaver et nous offre un album complètement barjo intitulé ITEKOMA HITS.

Le quatuor féminin nous vient de Kyoto et est composé d’Acconrinrin (chant, guitare), Yoyoyoshie (guitare, chœurs), Hiro-chan (basse, chœurs) et Kahokiss (batterie, chœurs) et nous offre un condensé de punk-rock et de noise-punk bien hardcore comme il se doit. Mais attention avec un sens de la démesure à la japonaise. Avec des morceaux qui sont déjà connus et issus des EPs précédents, ITEKOMA HITS nous offre donc 14 titres courts ne dépassant jamais les 2 minutes 30 mais incroyablement explosifs. Attachez vos ceintures parce que ça va envoyer sévère.

Otoboke Beaver balance des compositions bien agressives aux rythmiques effrénées et aux riffs de guitare bien agressifs allant de « Datsu. Hikame no onna » à « I’m tired of your repeating story » en passant par les expéditifs « S’il vous plaît », « Bakuro book » et « Introduce me to your family ». Ce qu’on retiendra, ce sont les chants en japonais complètement loufoques d’Acconrinrin accompagnés de ses chœurs bordéliques tantôt hurlé tantôt anarchique qui ont l’air de sortir tout droit d’un manga. On a de quoi esquisser un petit sourire narquois à l’écoute des bordéliques « What do you mean you have to talk to me at this late date ? », « Bad luck » ou encore « Don’t light my fire » tout en voulant casser des bouches sur « 6 day working week is a pain » et sur « Anata watashi daita ato yome no meshi ».

C’est court, concon mais en tout cas c’est sacrément pêchu et efficace. Quatorze titres qui ne dépassent jamais les 2 minutes 30, Otoboke Beaver va droit à l’essentiel et prouve que la scène punk-rock japonaise féminine a son mot à dire. Arigato gozaimasu.

Note: 9/10