On avait accepté par erreur leur invitation et on a dû se gourer dans l’heure, on a du se planter dans la saison. Oui, Filthy Friends avait fait leur entrée en 2017 avec leur premier album intitulé Invitation (chroniqué ici) qui n’avait pas rempli toutes ses promesses. Ce qui était un peu frustrant lorsque les membres du groupe sont issus des groupes des plus respectés (Sleater-Kinney, R.E.M., Minus 5, King Crimson…). Arriveront-ils à se surpasser cette fois-ci avec leur nouvel album Emerald Valley ?
Après leur premier album, Filthy Friends avait connu pas mal d’épreuves comme les soucis de santé de Scott McCaughey qui ont bouleversé les habitudes du groupe. Il en résulte un second disque plus collaboratif qu’auparavant où les compositions rock alternatif fusent à 1000 à l’heure comme le titre d’ouverture prouvant que Corin Tucker reste toujours aussi charismatique. Elle ainsi que le guitariste Peter Buck trouvent une meilleure alchimie lorsque l’on écoute les électriques « Pipeline » qui s’attaque à la crise pétrolière ou encore « November Man » et la survoltée « The Elliott ».
Mettant en avant leurs engagements politiques et sociales comme la situation sociale de Portland sur « One Flew East » ou le capitalisme qui fait ses dégâts sur « Last Chance County ». Emerald Valley n’oublie pas des moments plus doux comme la ballade mid-tempo nommée « Angels » ou la conclusion acoustique intitulée « Hey Lacey ». Plus travaillé qu’Invitation, Filthy Friends arrive à redresser la pente avec cette réputation de supergroupe rock alternatif de quarantenaires que l’on était en droit d’attendre. Au final, c’est mieux comme ça, pas vrai ? Personnellement, j’attends toujours l’album de Sleater-Kinney produit par St. Vincent.
Note: 7/10