Honeyblood – In Plain Sight

Décidément, on ne sait plus vraiment si Honeyblood reste un groupe ou un projet solo. En effet, pour le premier album paru en 2014, Stina Tweedale était entourée de la batteuse Shona McVicar avant d’être remplacée par Cat Myers pour son successeur nommé Babes Never Die (chroniqué ici) avant de quitter le rivage à son tour. Au final, la glaswégienne a décidé d’embarquer en solo sur ce troisième disque nommé In Plain Sight.

Et très vite, on se rend compte du choix bien audacieux qu’a entrepris Stina Tweedale. Avec une production beaucoup plus FM et plus pop que dans le passé, Honeyblood tombe malheureusement dans de la pastiche comme le prouve l’introduction bien trop facile intitulée « She’s A Nightmare » ou les allures pop-punk adolescentes de « The Third Degree » et « A Kiss From The Devil ». Donc oui, les univers garage-rock doucement noisy qui ont fait sa réputation ont disparu au profit d’un son bien trop commercial et trop sucré notamment sur « Gibberish » et « The Tarantella » par exemple.

Le contenu n’est pas si mauvais que ça bien au contraire, l’énergie communicative est bien présente. C’est tout simplement trop appliqué et le rendu s’avère bien trop aseptisé surtout lorsque l’on écoute des morceaux comme « Take The Wheel » par exemple. Il peut arriver qu’Honeyblood peut encore surprendre comme bon lui semble avec les saveurs électroniques de « Touch » résolument 80’s et « You’re A Trick ». On préfèrera le cristallin « Twisting The Aces » où l’on retrouve un peu la spontanéité des débuts au milieu de ce conteu hétérogène bien trop pop. En somme, le contenu général d’In Plain Sight est bien trop sucré et cela blesse lorsque l’on a connu Stina Tweedale beaucoup plus percutante que cela auparavant.

Note: 4/10