Bat For Lashes – Lost Girl

Chaque opus de Bat For Lashes est toujours une odyssée musicale toujours aussi fascinante. Que ce soit en solo ou avec ses projets musicaux diverses (Sexwitch en tête…), Natasha Khan nous avait quitté avec le troublant The Bride en 2016 (chroniqué ici) où elle se mettait dans la peau d’une femme qui venait de perdre son mari lors de leur supposé grand jour. Avec ce cinquième album nommé Lost Girls, que va-t-elle nous réserver ?

Ici, Bat For Lashes dresse un portrait plutôt élogieux à Los Angeles sous une inspiration résolument 80’s. Lost Girls raconte l’histoire d’une protagoniste nommée Nikki Pink et d’un gang de bikeuses qui effectuent un road-trip sous le soleil californien et des péripéties plutôt fantaisistes vont les attendre. Inspirée par les films de science-fiction des années 1980, Natasha Khan continue à nous impressionner avec ses ambiances mystiques sur des compositions résolument synthpop comme l’onirique et exquis « Kids In The Dark » qui ouvre le bal et donne le ton tout comme le plus cinématographique « The Hunger » qui suit.

Et les années 1980, on est en plein dedans avec Bat For Lashes. Car après deux premiers titres plutôt planants, voici arriver quelques morceaux taillés disco mais possédant toujours cette marque mystique comme « Feel For You » tout comme « So Good » et « Peach Sky » qui s’avèrent efficaces mais possédant un arrière-goût de suranné. Entre deux surgissent quelques moments originaux comme l’enlevé et psychédélique « Jasmine » s’achevant sur un spoken-word hypnotique ou encore l’instrumental coldwave nommé « Vampires » et son solo de saxophone digne de Psychedelic Furs. Petit à petit, la température descend et revient vers des territoires plus oniriques avec « Peach Sky » et la conclusion vertigineuse nommée « Mountains ».

Au final, Lost Girls s’avère être un autre chef-d’oeuvre de la part de Bat For Lashes et même si elle n’atteindra pas le niveau de ses prédécesseurs, nul ne pourra nier qu’elle réserve une sacrée source d’inspiration pour nous enivrer.

Note: 8.5/10