En l’espace de deux albums que furent Jumping The Shark en 2016 (chroniqué ici) et Forced Witness l’année suivante (chroniqué ici), Alex Cameron a réussi à se réinventer. L’ex-Seekae est devenu en quelques années une référence sur la scène indie australienne en raison de son côté dandy inimitable. Et bien, il compte ne pas s’arrêter en chemin et la preuve en est avec sa troisième livraison intitulée Miami Memory.
Pour la première fois dans sa discographie, le dandy australien a décidé d’être heureux dans sa vie et de le partager. Fini de se considérer comme un loser infini, Alex Cameron déclare sa flamme (à sa façon) à celle qui partage sa vie depuis maintenant trois ans l’actrice Jemina Kirke. Tel est la principale inspiration de ce Miami Memory rempli de déclarations d’amour sous fond de morceaux aux inspirations 80’s comme « Stepdad » qui ouvre le bal avec ses allures de disco orchestral mais également « Gaslight » et « Bad For The Boys ».
Avec cette écriture toujours aussi imagée, ironique et moins centré sur la toxicité masculine par rapport à ses prédécesseurs, Alex Cameron pousse à la réflexion quand on s’y attend le moins. C’est exactement le cas sur « Far From Born Again » qui tente de déstigmatiser l’industrie du sexe avec ironie (« Far from born again, she’s doing porn again ») ou sur le morceau-titre où il détaille ses escapades coquines avec sa moitié (« Eating your ass like an oyster the way you came like a tsunami »). Pour le reste, l’australien n’a pas perdu son sens de la démesure pour notre plus grand plaisir. Avec d’autres morceaux comme « End Is Nigh », « PC With Me » ou encore « Other Ladies », l’amour reste un des vecteurs les plus forts dans notre vie et il nous le rappelle.
Il est question de sexe, d’enfants, de trahison et de divorce (« Divorce ») tout au long de ce Miami Memory. On serait tenté de dire qu’Alex Cameron soit un peu cucul la praline et c’est justement ce qui fait son charme sur ce troisième album. Une part de naïveté et de romantisme rend notre dandy australien plus humain que jamais.
Note: 8/10