Acid Arab – Jdid

Depuis le début de cette décennie, Acid Arab n’a pas arrêté d’envoûter la planète entière avec leur subtil mélange d’électro et de musique orientale. Après avoir tourné dans les quatre coins du monde, il aura fallu attendre l’année 2016 pour qu’ils publient enfin leur premier album intitulé Musique de France (chroniqué ici) afin de lancer véritablement la machine. Trois années plus tard, le collectif revient avec son successeur nommé Jdid.

Le désormais trio continue de nous faire danser aux sonorités orientales avec ces percussions bien fiévreuses sur des beats à mi-chemin entre techno de Detroit et acid house. Et bien évidemment, Acid Arab ne fait jamais les choses à moitié en nous offrant cette musique métissée comme on aime sur le ghetto house algérien « Club DZ » entre autres. La machine ne peut pas se mettre en route sans ces collaborations prestigieuses venues des pays du bassin méditerranéen.

On retrouve les invités venus de l’Algérie comme la chanteuse Radia Menel qui ouvre le bal avec « Stafia » sans oublier Sofiane Saidi sur « Rimitti Dor » et Amel Wahby sur « Nassibi ». Acid Arab effectue également un détour du côté du désert touareg en conviant Les Filles de l’Illighadad sur « Soulan » avant de repartir de la Syrie en emmenant le claviériste Rizan Said dans l’aventure sur « Ras El Ain » jusqu’à la Turquie avec Cem Yildiz sur les sonorités locales de « Ejma ».

On peut facilement bouger sur les sonorités énervées du yargol sur « Electrique Yargol » avec Hasan Minawi ou par des influences raï sur « Malek Ya Zahri » en compagnie de Cheikha Hadjla ou d’autres plus techno de Detroit avec « Was Was ». Et c’est ce qui fait la richesse de ce second disque d’Acid Arab qui continue de creuser le sillon entre l’Orient et l’Occident dans une période où notre pays entre dans une période trouble à travers ces débats politiques inutiles afin de dériver notre attention sur des choses plus graves. De quoi patienter avant les prochaines vacances d’été.

Note: 8/10