Quatre longues années se sont écoulées après son fameux album MCIII (chroniqué ici). Et pour cause, Mikal Cronin alias « le compagnon de tournée de Ty Segall » en a fait du chemin. Etant sur tous les fronts notamment avec Charlie and The Moonhearts et Thee Oh Sees, on aurait pu penser qu’il pourrait être surmené. C’est du moins ce que l’on pense à l’écoute de son successeur tant attendu intitulé Seeker.
Ce nouvel opus catalyse tout ce que Mikal Cronin a vécu durant ce laps de temps. Entre dépression et crises existentielles à répétition, Seeker ira tracer la même route de son prédécesseur avec des morceaux indie rock teintés d’une touche symphonique tels que « Shelter » en guise d’introduction qui ouvre les portes de son intimité mais également « Feel It All » et « Fire ». Le californien cicatrise ses maux les plus profonds avec sa fusion entre garage, rock psychédélique et power-pop sur les plus électriques « I’ve Got Reasons » et « Caravan ».
Ces moments tendus sont compensés par des arrangements orchestraux inattendus mais ont le mérite de souffler le chaud et le froid tandis que Mikal Cronin couche tout ce qu’il a enduré sur papier. A côté de cela, on se laisse emporter par les émotions pures de la dévastatrice « Sold » et des accents country baroques de « Guardian Well ». Et plus on avance dans l’album, plus le musicien retrouve sa lucidité avec notamment les affectifs « Lost A Year » et la conclusion épique intitulée « On The Shelf » faisant de Seeker sa thérapie la plus convaincante qui soit.
Note: 8/10