Tout le monde se souvient de la claque musicale que l’on s’est prise en 2017 avec Pumarosa et leur premier album nommé The Witch (chroniqué ici). La formation britannique menée par la charismatique Isabel Muñoz-Newsome avait remporté tous les suffrages grâce à leur fusion musicale incroyablement riche. Deux ans plus tard, les londoniens en remettent une couche avec leur successeur intitulé Devastation.
Avec l’aide du toujours aussi prolifique John Congleton à la production, Pumarosa continue de nous étonner par leur palette musicale toujours aussi large mais toujours aussi entraînante. Démarrant avec une rythmique breakbeat des plus frénétiques, Isabel Muñoz-Newsome emboîte le pas et nous ensorcelle comme jamais sur l’alarmant « Fall Apart » où elle nous révèle les séquelles de son cancer à la clavicule et les conséquences que cela engendre avec le groupe. Avec des touches un poil plus électroniques que jamais, on sent une nette progression lorsque l’on écoute des moments hypnotiques avec « I See You » et le sombre et menaçant « Factory » frôlant quelque peu les accents indus.
Au-delà des influences jungle sur le vertigineux « Adam’s Song » comptant en prime un solo de saxophone et délivrant des pulsions sexuelles, Pumarosa fonctionne de façon mécanique. Entre l’élégance pop des morceaux comme « Lose Control » et « Heaven » ainsi que des accents plus rock avec « Into The Woods », le groupe britannique est à son aise et, comme sur leur album précédent, ils savent être vecteurs d’émotion comme l’atteste les épiques « Lost In Her » et la conclusion. Le groupe londonien sait faire corps avec les textes personnels aussi bien déchirants que sensuels d’Isabel Muñoz-Newsome et une musique beaucoup plus mécanique que dans le passé sur ce nouveau disque.
Note: 8.5/10