Un an sur deux, on aura toujours droit à une nouvelle sortie de Field Music. Le duo de frères Brewis nous avait laissé avec un Open Here de très bonne facture il y a deux années de cela (chroniqué ici). Suite à cela, David et Peter ont décidé de s’émanciper chacun de leur côté dont ce dernier qui avait présenté son side-project You Tell Me l’année dernière (chroniqué ici). Cette année, les frangins retroussent les manches et reviennent avec leur huitième album nommé Making A New World.
Ici, Peter et David Brewis ont décidé de se lancer fans le délire d’album concept. Et pour ce Making A New World, Field Music s’intéresse au monde après la Première Guerre Mondiale tout au long de ces dix-neuf morceaux. Accompagné de ses musiciens live, les britanniques se sont enfermés en une journée pour mettre en boîte ce disque concept dans des conditions live. Résultat des courses, leur pop de chambre est remarquable par leurs arrangements peaufinés à l’os.
Les influences musicales s’élargissent sur ce Making A New World, que ce soit des sonorités baroques et précieuses comme « Coffee Or Wine », « If The Wind Blows Towards The Hospital » ou encore « Between Nations » ou d’autres plus funky avec « Best Kept Gardens » ainsi que l’enchaînement « Only In A Man’s World » et « Money Is A Memory ». Peu importe la couleur musicale qu’entreprend Field Music, les arrangements musicaux sont organiques et méticuleux que ce soit sur des intermèdes jazzy et cinématographiques avec « Sound Raging », « I Thought You Were Something Else » ou encore « An Independent State » ou d’autres plus contemporains avec « A Change Of Heir » et « Beyond That Of A Courtesy » qui s’enchaînent avec une incroyable fluidité.
En respectant la trame de ce disque concept, Field Music présente leur album le plus ambitieux mais aussi le plus étrange et attachant de leur discographie. Avec Making A New World, les frères Brewis atteignent un nouveau sommet en termes d’inspiration musicale et on ne pourra pas leur enlever ce talent.
Note: 8/10