Bombay Bicycle Club – Everything Else Has Gone Wrong

L’année 2020 est également placée sous le signe du retour de Bombay Bicycle Club. En effet, cela faisait cinq ans et demi que nous étions sans nouvelles du quatuor londonien depuis leur fameux album So Long, See You Tomorrow. Les membres du groupe se sont émancipés avec leurs side-projects respectifs dont Ed Nash qui avait présenté Toothless tandis que Jack Steadman s’éclatait avec Mr. Jukes (chronique à retrouver ici). Les voilà réunis et plus soudés que jamais avec leur cinquième album nommé Everything Else Has Gone Wrong.

Dès l’entrée en matière nommée « Get Up », on sent tout de suite que Bombay Bicycle Club n’a rien perdu de leur savoir-faire avec ses échos et ses réverbérations ne font plus qu’un tandis que sa montée en puissance psychédélique nous fait frissonner. L’ambiance bucolique des débuts fait également son retour tant les sonorités électroniques des derniers albums s’estompent peu à peu sur cette galette notamment sur les atmosphériques « Is It Real » et le morceau-titre qui suivent.

L’interprétation de Jack Steadman arrive à survoler cette ambiance si sereine et dépouillée qui est au programme de titres comme « I Can Hardly Speak » mais aussi les morceaux pop sucrés aux ambiances 60’s de « Good Day » et de « Worry Bout You » riches en envolées lyriques et en textures synthétiques. Bombay Bicycle Club est au sommet de son inspiration que ce soit sur des titres plutôt audacieux comme « Eat, Sleep, Wake (Nothing But You) » ou d’autres plus doux à l’image de « People People » conviant Liz Lawrence.

Se clôturant sur le poétique « Racing Stripes » qui compte également la participation de l’étoile montante britannique Billie Marten, Bombay Bicycle Club remplit avec brio le contrat avec ce cinquième album qui renoue avec la grâce d’antan. Le groupe londonien revient aux sources sans jamais tomber dans le passéisme le plus obsédant grâce à une production soignée mais manquant de relief sur certains titres. Quoi qu’il en soit, ce retour en grâce est plus qu’apprécié.

Note: 7.5/10