Holy Fuck – Deleter

Trois années et demi se sont écoulées depuis leur quatrième et emblématique album nommé Congrats. Suite à cela, Holy Fuck est considéré comme un des groupes incontournables de la scène electronica canadienne. Quinze ans après leur premier, le quatuor mené par la tête brûlée Brian Borcherdt revient en force avec Deleter.

Un des principaux mots d’ordre pour ce nouvel album: inciter son auditeur à bouger à travers des sonorités glaciales dignes des canadiens. Et pour ce faire, Holy Fuck privilégie de plus en plus les rythmiques hypnotiques ainsi que les structures modulées qui font leur renommée notamment sur les déjà mémorables et froids « Endless », « Moment » et « Near Mint » habités par les voix presque fantomatiques et indescriptibles.

Pour compléter le tableau, Holy Fuck n’oublie pas non plus de privilégier son carnet d’adresses. Ce n’est pas pour rien que l’on entend la charismatique voix d’Alexis Taylor de Hot Chip sur l’entrée en matière fiévreuse nommée « Luxe » ou encore Angus Andrew de Liars sur l’entêtant « Deleters » et Nick Allbrook de POND sur la pièce maîtresse nommée « Free Gloss ».

Frôlant de très près les influences indus, l’électro expérimentale glaciale du quatuor canadien continue de faire des merveilles avec ses machines sous contrôle, ses riffs mélodiques et ses rythmiques motorik toujours tapageuses qui habillent des titres hantés de « Moment » à la conclusion intitulée « Ruby ». Quinze ans plus tard, Holy Fuck n’a rien perdu de sa science musicale et fera même réveiller les morts avec ses rythmes hypnotiques si particulières.

Note: 8/10