Cela va être triste à le constater mais ce quatrième album de Best Coast n’a pas l’air de susciter l’attroupement. Il faut dire que Bethany Cosentino et Bobb Bruno avaient marqué les années 2010 avec leur premier album nommé Crazy For You qui est considéré comme un classique instantané avec leur univers musical qui aura influencé l’indie rock de la décennie passée. De l’eau a coulé sous les ponts depuis et reste à savoir où est-ce que le duo californien en est avec Always Tomorrow.
Ce quatrième disque fait donc suite à leur California Nights (chroniqué ici) qui aurait pu être un grand opus mais il manquait quelque chose. Suite à cela, Best Coast n’a pas réellement chômé avec un album pour enfants quelque peu anecdotique et des collaborations par ci par là. Mais ce Always Tomorrow ira voir le groupe sous un nouveau jour comme l’atteste des titres à mi-chemin entre surf et power-pop comme « Different Light » en guise d’introduction mais également « For The First Time » et « Graceless Kids » montrant une Bethany Cosentino renaître de ses cendres.
Et pour cause, cette dernière fête sa sobriété après tant d’années de rechute. Always Tomorrow la voit sereine même si ses textes sont très bateau, excusez du peu. Avec toujours cette insouciance rappelant Elastica et Hole, la californienne revient en prenant du recul sur ses années sombres où elle fut dépendante de toutes substances et d’alcool avec « Wreckage » et « Rollercoaster » avant de prendre une décision radicale sur « Master of My Own Mind » sauf que cela manque de subtilité et cela devient évident. Il n’est plus question de Californie ou d’amourette mais de maturité avec « True », « Make It Last » ainsi que la conclusion nommée « Used To Be ».
Il est évident que Best Coast ne pourra plus jamais concevoir un disque du même acabit que Crazy For You, c’est aussi la raison pour laquelle ils n’ont malheureusement plus l’air de susciter l’approuvement. Ceci dit, on appréciera le côté lucide et mature de Bethany Cosentino qui est prête à aller de l’avant même si le côté acidulé des débuts nous manque quelque peu.
Note: 6/10