Porches – Ricky Music

Avec toujours ce rythme d’un album tous les deux ans, Porches réussit à s’imposer sur la scène indie américaine. Il y avait deux ans, Aaron Maines avait gâté son auditoire avec son The House bien équivoque (chroniqué ici) et il surfe sur cette voie avec son quatrième album intitulé Ricky Music.

Une fois de plus, Porches brouille les pistes en incorporant des influences musicales venues d’ailleurs. Le new-yorkais enchaîne les aventures et n’a pas peur du goût du risque avec « Patience » en guise d’introduction où les sonorités bedroom-pop synthétiques prennent des dimensions claustrophobes sans oublier la voix de notre hôte facilement modulable. On pourra en dire autant du glacial « Do U Wanna » ou encore les allures 80’s de « Lipstick Song ».

Il y en a pour tous les goûts au programme de ce Ricky Music qui s’avère plus éclectique que jamais. Entre excursions électriques et énervées avec « PFB » faisant sortir les guitares et incursions groovy avec « I Wanna Ride », « Madonna » et « I Can’t Even Think », Porches se montre plus en plus confiant et attachant au fil du temps. On pourra également compter sur la participation de Blood Orange sur les influences jazzy de « Fuck_3 » avec ce duo clarinette/claviers du plus bel effet et sur la conclusion R&B très 80’s de « rangerover ».

Il en ressort ainsi de Ricky Music un disque plus diversifié et plus osé de la discographie de Porches même si il n’atteindra pas la grâce infinie de Pool. Aaron Maines prouve qu’il sait se renouveler tout en faisant parler sa sensibilité artistique toujours aussi intacte.

Note: 8/10