Moaning – Uneasy Laughter

Il y a deux ans, on s’est pris une sacrée grosse claque musicale en compagnie de Moaning et de leur premier album chroniqué ici. Le trio californien a étonné son monde avec son mélange de post-punk abrasif et de shoegaze gothique qui leur a valu une sacrée reconnaissance. Cette année, ils retentent l’expérience avec Uneasy Laughter.

Tandis que son grand frère privilégiait la force brute des guitares et des rythmiques explosives, Uneasy Laughter sera son opposé. Moaning met de plus en plus en avant les synthés pour une atmosphère plus détendue que jamais à l’écoute de « Ego » et « Make It Stop » qui plantent le décor comme il se doit. Sam Solomon et ses compères ont l’impression d’avoir plongé dans les disques de New Order et de Broadcast à l’écoute des morceaux étrangement aériens de « Connect The Dots » et de « Fall In Love » sentant bon les années 1980.

Ceci dit, ils n’abandonnent pas le côté post-punk qui avait fait leur renommée mais en moins abrasif cependant. Moaning reste implacable avec des titres tels que « Stranger » et « Running » sans oublier « What Separates Us » faisant preuve de ce renouveau. Le trio de Los Angeles aspire à un quotidien plus tranquille et opte pour la lumière tout au long de ce Uneasy Laughter avec les synthés hypnotiques de « Keep Out » et de l’onirique « Saving Face ».

Cette transition a de quoi faire penser à The Horrors il y a quelques années de cela où l’on passe du cauchemar au rêve d’albums en albums. Le second disque de Moaning arrivera à surprendre son auditoire une fois de plus.

Note: 8/10