Au final, on n’attendra pas 17 longues années pour avoir une suite à Drift Code (chroniqué ici). Et pour cause, Rustin Man qui est le projet musical de Paul Webb, ex-bassiste de Talk Talk, a connu un sacré succès que le musicien refuse de se reposer sur ses lauriers. Un an après l’arrivée de son second album, voici donc son successeur intitulé Clockdust.
Au programme, neuf nouvelles compositions où Rustin Man continue de flirter avec la pop baroque d’antan avec un soupçon de jazz et de touches électroniques pour la sauce finale. Il ne reste plus qu’à fermer les yeux et à se perdre dans cet univers fantasque avec des titres cinématographiques à l’image du fantasmagorique « Carousel Days » où l’électronique et l’organique viennent s’y mêler tout comme sur la berceuse nommée « Gold and Timsel » et les sonorités jazzy de « Jackie’s Room » qui suivent. Nous voilà plongés au pays des merveilles conçu par le britannique qui nous réserve son lot de surprises.
Rustin Man continue de brouiller les pistes entre les influences musicales et les sonorités afin de n’en faire plus qu’un. Il suffit d’écouter des morceaux remarquables en richesses sonores comme « Love Turns Her On » qui contraste au très sombre « Night In The Evening City » par exemple nous plongeant dans une ambiance bien étrange avec ces orgues et cette basse prenante riche en échos et en réverbérations en tous genres. On pourra également citer le jazz hybride de « Old Flamingo » et des sonorités latines de « Kinky Living » qui témoigne de la diversité musicale de Paul Webb et qui se clôturera avec un « Man With A Remedy » aux ambiances de polar.
Donc non, il ne faudra pas attendre dix-sept autres années pour un troisième album de Rustin Man. Ce Clockdust qui est à mille lieues d’une compilation de chutes de studio de Drift Code ira confirmer la créativité de l’ex-Talk Talk avec sa pop baroque riche en influences musicales par milliers.
Note: 9/10