C’est devenu en quelques sortes une des révélations britanniques de ces dernières années. Et pourtant Sorry continue à garder la tête froide après la parution de quelques mixtapes pour faire asseoir leur réputation. Venu tout droit de Londres, le groupe mené par Asha Lorenz et Louis O’Bryen est en passe d’incarner le futur du rock britannique comme l’atteste leur premier album nommé 925.
Mêlant post-punk et accents garage et grunge, Sorry nous offre un cocktail musical aussi bien explosif que décadent à l’image de l’introduction intitulée « Right Round The Clock » pour la moins élégante aux influences étonnamment jazzy mais encore de « In Unison », « Starstruck » et « Perfect ». La voix si élégante d’Asha Lorenz rappelle celle d’Alison Mosshart tandis que les influences pourraient aller du jazz au hip-hop sur des morceaux riches en sensations tels que « Rosie » avec son solo de saxophone langoureux et « Wolf » passant d’un extrême à un autre.
Le duo masculin-féminin (auquel s’ajoute Campbell Blum à la basse et Lincoln Barnett à la batterie) nous offre un cocktail musical bien trop riche et bien trop complexe sur ce premier disque. En effet, on pourrait passer à quelque chose de mélancolique avec « As The Sun Sets » à fascinant sur « Ode To Boy » en passant par les plus incisifs « More » et « Heather » tandis que le tandem londonien nous offre une sacrée fusion musicale parfois difficile à digérer. Se clôturant avec un relifting hip-hop de « Lies », Sorry nous offre un premier disque bien complexe mais valable pour l’alchimie vocale du duo qui fait un sacré malheur. Les londoniens démarrent bien avec ce 925 ceci dit.
Note: 7/10