Circuit des Yeux avait marqué un grand coup il y a trois années de cela avec son album Reaching For Indigo (chroniqué ici). Avec ce disque, Haley Fohr a su marquer une fois de plus le coup avec son mélange de folk et de musique expérimentale comme elle a toujours su faire. Cette année, elle abandonne quelque peu ce projet pour se consacrer à un autre side-project qu’est Jackie Lynn qui revient avec Jacqueline.
Loin de la folk expérimentale de Circuit des Yeux, Haley Fohr enfile son costume plus pop et plus audacieux que d’habitude. Suivant les pas de son premier EP paru en 2016, Jackie Lynn entourée également des membres du groupe de Bitchin’ Bajas nous entraîne dans un voyage musical kaléidoscopique avec une introduction synthétique nommée « Casino Queen ». Jacqueline nous en fait voir de toutes les couleurs avec les allures bluesy de « Shugar Water » et des plus minimalistes et spacieux « Dream St. » et « Lenexa » tandis que l’on suit les péripéties de notre alter-ego sur différentes situations.
Parmi les autres moments mémorables de ce premier disque, on pourra déceler la pièce maîtresse qu’est « Odessa » qui s’étend sur un long jam psychédélique des plus entêtants. Jackie Lynn privilégie les synthés sci-fi et les rythmiques urgentes avec des morceaux ambitieux que ce soit sur « Short Black Dress » ou bien encore sur « Traveler’s Code of Conduct » et sur le funky « Diamond Glue » qui nous en font voir de toutes les couleurs. Que ce soit avec Circuit des Yeux ou cet alter-ego riche en surprises, Haley Fohr reste une force musicale de ces dernières années et ce Jacqueline en est la preuve concrète.
Note: 8/10