Je dois faire partie de la minorité qui préfère que le roster de Midnight Special Records sorte de sa zone de confort. Je pense à Laure Briard et de ses escapades au Brésil ou à Michelle Blades lorsqu’elle revisite ses origines panaméennes mais encore plus à Cléa Vincent quand elle est en mode tropicale. Un an après son album Nuits sans sommeil (chroniqué ici), la pétillante chanteuse est de retour avec son nouvel EP Tropi-Cléa 2 faisant suite à son premier volet paru trois ans plus tôt (chroniqué ici).
Après une introduction instrumentale des plus rythmés nommée « Tropique ouverture » donnant le ton avec son piano endiablé et ses cuivres fiévreux placés sous le sunlight des tropiques, Cléa Vincent effectue un détour vers les sonorités afro-latines et c’est encore là où elle excelle le plus. Impossible de ne pas se déhancher tout en rêvant à l’écoute de « Du sang sur les congas » ou de « Poupée canapé » où les influences samba et bossa nova sont mises en avant tandis que l’interprétation sucrée de notre hôtesse va de soi. Malgré les accents reggae quelque peu maladroits de « N’allez pas travailler », Tropi-Cléa 2 est riche en très bonnes surprises comme « Sans déc » et « Bahia » prouvant que les sonorités afro-latines lui vont à merveille à Cléa Vincent.
En résumé, lorsqu’une artiste de chez Midnight Special Records s’acoquine des musiques du monde, elle brille encore plus et voilà une preuve concrète.
Note: 8/10