Jess Williamson – Sorceress

Souvenez-vous lorsqu’en printemps 2018, Jess Williamson nous avait envoûté avec son album Cosmic Wink (chroniqué ici). L’auteure-compositrice-interprète résidant en Californie en était à son troisième essai et a séduit tout le monde avec son indie folk mystique et rêveur et ce n’est pas un hasard si elle revient nous envoûter une quatrième fois d’affile avec le bien-nommé Sorceress.

Ici, il est question d’être ensorcelé par la musique acoustique quasi-surréelle de Jess Williamson. Il suffit de fermer les yeux et de se laisser emporter par la grâce infinie de la désormais californienne qui nous offre de subtiles ballades telles que « Smoke » qui plante le décor comme il se doit. On remarquera un virage amorcé vers des terrains plus rustiques à l’écoute de « As The Birds Are » qui suit mais aussi de « Wind on Tin » et « Infinite Scroll » où la pedal steel est mise en avant sur ce nouvel album.

Jess Williamson emprunte cette voie Western qui lui sied à merveille que ce soit sur « Love’s Not Hard To Find » où elle réussit à jouer la frontière entre Angel Olsen et Hope Sandoval tout comme sur « How Ya Lonesome » et « Rosaries At The Border ». Même si elle abandonne ce côté mystique qui a fait de Cosmic Wink un disque si original, cela n’empêche pas de nous ensorceler tout au long de ce voyage riche en émotions avec « Ponies of Town » et « Gulf of Mexico ». Assumant à fond le virage Americana, Jess Williamson reste tout de même égale à elle-même lorsqu’il s’agit de nous emmener très loin avec ce disque voyageur et aérien.

Note: 8.5/10