Si il y a un groupe qui méritait à tout prix de percer, ce sera certainement Habibi. Les principales concurrentes de La Luz et de Tacocat nous viennent de New-York et avaient débarqué avec un premier disque qui fut tout bonnement mémorable. Ce n’est pas pour rien qu’elles récidivent avec leur successeur nommé Anywhere But Here.
Avec ses onze nouveaux morceaux, Habibi se donne la mission de nous faire voyager en musique. Leur surf-rock planant et doucement arabisant dû aux origines iraniennes de la chanteuse et guitariste Rahlil Jamalifard aura de quoi nous envoûter sur des titres résolument 60’s comme « Angel Eyes » qui ouvre le bal mais également « Flowers » et « Born Too Late ». L’ambiance se fait gentiment sombre mais ô combien lancinante avec ses influences psychédéliques distillées sciemment sur « Bad News » et « Stronghold ».
Habibi convoque la puissance ensorcelante des groupes féminins d’antan et de la Paisley Underground sur « Mountain Song » et sur « In The City ». Il est toujours indispensable de s’évader lorsque l’on se sent oppressé et le quatuor féminin new-yorkais a de quoi s’occuper de nous. On atterrira soudainement sur le désert touareg sur la conclusion élégante nommée « Come My Habibi » avec ce pont blues touareg instrumental ayant de quoi rendre jalouses Les Filles De Illighadad entre autres avant de repartir du surf californien digne d’Allah-Las. Envie de sea, sun et Route 66 ? Habibi saura vous combler de bonheur avec leur nouveau disque si lancinant et hypnotique.
Note: 9/10