Il y avait trois ans, nous avions mis en lumière le talent brillant de Gizmo Varillas avec son premier album El Dorado (chroniqué ici) qui fut de suite un gros coup de cœur de la rédaction. Le musicien espagnol avait récidivé avec un second disque qui n’a jamais été chroniqué dans nos colonnes en raison d’une recrudescence de demandes et de mails que l’on reçoit sans cesse. Mais peu importe pour lui car il revient nous envoûter pour cet été sombre avec Out Of The Darkness qui est son troisième opus à ce jour.
Avec ses quatorze morceaux, Gizmo Varillas a décidé d’ouvrir son troisième oeil en alliant musique et engagements politiques. En alliant introspection et écosystème, le musicien nous embarque dans un voyage riche en émotions et ce dès l’introduction nommée « Love Over Everything » pour le moins funky tout comme sur « Rise » et « Writing’s On The Wall » résolument pop. Et c’est ce virage pop qui interpellera son auditoire sans pour autant perdre ses origines chaleureuses entre charango, indie folk, electronica, jazz et musiques du monde sur « One Day At A Time » et sur « A Silver Lining » où il nous partage ses confidences.
Alternant la langue de Sheakspeare et sa langue maternelle sur « Bella Flor », « Danza de Sombras » et « A La Vida » se rapprochant de ses racines, Gizmo Varillas continue d’affûter sa plume poétique en la rendant plus universelle qu’à l’accoutumée. Out Of The Darkness compte également une collaboration splendide avec le regretté batteur Tony Allen sur « Saving Grace » avant d’inciter son auditoire à ouvrir son troisième œil avec lui et de dépasser ses craintes sur « Cold » et « Keep Shining On ». Malgré ce virage pop, on appréciera la volonté de Gizmo Varillas de s’ouvrir sur le monde avec ce troisième disque.
Note: 7.5/10