J. Zunz – Hibiscus

Beaucoup ont découvert J. Zunz grâce à Lorelle Meets The Obsolete, groupe auquel elle officie depuis tant d’années avec Alberto González. Un an après leur dernier album (chroniqué ici), il était temps pour Lorena Quintanilla de se lancer en solo et la voici venir avec son nouveau disque du nom de Hibiscus.

Comme il fallait s’y attendre, on s’éloignait des territoires rock psychédélique caverneux et noisy pour se rapprocher des ambiances plus drone-ambient toujours aussi ténébreuses et claustrophobiques. Cela s’entend parfaitement dès l’introduction du nom de « Y » des plus hypnotiques et qui synthétise le thème général de ce Hibiscus. Frappée de plein fouet par le contexte politique des plus glauques tout comme une profonde remise en question personnelle, J. Zunz vide son sac et traduit son malaise le plus profond que ce soit sur « Four Women and Darkness » et sur « 33:33 ».

Hibiscus nous entraîne donc un univers parsemé de mystères et de recoins glauques. J. Zunz saura comment entretenir ce voyage musical bien inquiétant avec entre autres « Jupiter », « White Labels » ainsi que « America Is A Continent » qui est rempli d’une colère bien contenue face à un pays qui plonge de plus en plus dans le chaos. Après un « Ouve-Me », la membre de Lorelle Meets The Obsolete sait élargir ses horizons en vidant son sac de la façon la plus artistique qui soit.

Note: 7.5/10