Après Doves, c’est au tour d’un autre groupe de Manchester de faire son grand retour en cette rentrée 2020 bien fougueuse. Il s’agit du fameux quatuor Everything Everything qui n’avait pas publié de disques depuis A Fever Dream (chroniqué ici) qui nous a mis une sacrée claque dans la gueule. Vont-ils relever ou maintenir le niveau avec leur nouveau disque du nom de Re-Animator ? C’est ce que nous allons voir.
Là où Everything Everything réussit, c’est lorsqu’il allie dream-pop et art-rock de façon créative et immersive. Et ce Re-Animator n’en fera pas exception dès la splendide introduction du nom de « Lost Powers » qui frôle de très près le dub ou encore « Big Climb » à mi-chemin entre stadium-rock et hip-hop où la grâce du quatuor mancunien fait toujours effet et c’est sans compter sur l’imagination vivace de Jonathan Higgs qui se rapproche de plus en plus de Thom Yorke.
D’ailleurs, on remarque pas mal de similitudes avec le groupe d’Oxford que je nomme plus sur la partie centrale de l’opus allant de « It Was A Monstering » à « Arch Enemy » où les sonorités arty se font de plus en plus élégantes et labyrinthiques. Everything Everything ne recule devant rien sur ce Re-Animator que ce soit sur le plus sensible « In Birdsong » qui fera parler de lui ou la conclusion élégiaque du nom de « Violet Sun ». Une fois de plus, les quatre mancuniens sont au sommet avec leur art-rock hybride et riche en sensations fortes.
Note: 9/10