C’est assurément le casting le plus alléchant de cette rentrée 2020 mais peu y prêteront attention. Pour ce disque collaboratif le plus éthéré et le plus méditatif, il faudra compter sur Nicholas Krgovich (dont on avait touché deux mots ici) ainsi que sur Joseph Shabason et Chris Harris qui décident d’unir leurs forces en nous offrant Philadelphia.
Le trio 100% canadien ira souffler un vent de quiétude en ces périodes agités et sombres. Et cela tombe bien, on a besoin d’un peu de méditation par les temps qui courent avec ce Philadelphia à mi-chemin entre indie folk, ambient et new-age japonaise. Très vite, on ferme les yeux et on se laisse emporter par les titres somptueux et rêveurs que sont « Osouji » qui ouvre le bal mais également « I Don’t See The Moon » hypnotique et « Friday Afternoon » (qui se complète avec « Tuesday Afternoon ») où l’on se laisse bercer par le falsetto de Nicholas Krgovich et les arrangements de la paire Shabason/Harris.
Philadelphia réussira à nous faire planer jusqu’au Très Haut avec ces textures sonores venues d’ailleurs. Il est facile de se déconnecter du monde réel lorsque des pièces si chaloupées que sont « Sun In The Kitchen » ou bien encore « Waltz » qui sauront prolonger le plaisir tout comme le final plein de nostalgie qu’est « Open Beauty » qui se prolonge pendant huit bonnes minutes. Le trio Krgovich, Shabason et Harris a trouvé la parfaite équation pour réussir à faire déconnecter son auditoire du quotidien avec ce disque collaboratif si paisible et si aérien.
Note: 9/10