Gus Dapperton – Orca

Tout le monde se souvient lorsque Gus Dapperton avait débarqué de nulle part avec son premier disque Where Polly People Go To Read l’année dernière (chroniqué ici). Considéré comme étant l’avenir du bedroom-pop lo-fi, le jeune musicien de Brooklyn a de suite connu la consécration et il est hors de question pour lui de se reposer sur ses lauriers. On en veut pour preuve l’arrivée de son successeur nommé Orca paru un an et demi après.

Maintenant qu’il a acquiert une certaine notoriété, Gus Dapperton n’a désormais plus rien à prouver. En conservant cette identité « polly people », il décide de plonger en eaux troubles en faisant parler sa vulnérabilité de façon crue et directe à travers des morceaux pop forts en émotion tels que « Bottle Opener » qui ouvre le bal mais également « First Aid » et « Post Humorous » étrangement solaires malgré tout. On appréciera avant tout sa volonté d’expérimenter de nouveaux genres sans pour autant trahir sa fanbase.

Orca ira provoquer une multitude de frissons envers son auditoire lorsque Gus Dapperton explore les tréfonds de son psyché. Il en résulte des titres aussi bien R&B alternatif que slacker-pop que sont « Bluebird », « My Say So » ou bien encore « Antidote » où son anxiété et ses envies de foutre le feu dominent pendant son quotidien. Il ne manque plus qu’un « Medicine » et un « Swan Song » où après avoir envoyé valser tous ses problèmes, il repart sur de nouvelles bases afin d’assumer son identité comme il se doit. Une fois de plus, Gus Dapperton vise juste et c’est à cela que l’on reconnaît.

Note: 8/10