Cut Worms – Nobody Lives Here Anymore

Un an et demi plus tôt, nous avions mis en lumière (avec un peu de retard) un talent brut du nom de Cut Worms. L’auteur-compositeur-interprète de Brooklyn avait publié un premier disque nommé Hollow Ground (chroniqué ici) nous transportant six décennies en arrière. Maintenant qu’il a acquiert une certaine notoriété, il redouble d’ambitions avec son successeur intitulé Nobody Lives Here Anymore.

Ici, Cut Worms ira rendre hommage aux années 1960 ainsi que ses différents courants musicaux qui auront dominé que ce soit sur les allures pastorales de « The Heat Is On » rappelant l’ère de Sun Records ou encore de « Last Word To A Refugee » et de « All The Roads ». Le musicien de Brooklyn puise son inspiration vers le classic rock là où ses concurrents tels que Cass McCombs ou bien même Kevin Morby et Whitney ont su sortir de l’ordinaire avec des titres si somptueux tels que « Every Once In A While », « Looks Like Rain » et « Veteran’s Day » aux textes tantôt introspectifs tantôt engagés en raison du contexte sociopolitique américain qui ne fait pas beau à voir.

On y décèle tout au long de ce Nobody Lives Here Anymore des influences dignes de Harry Nilsson et de George Harrison notables sur « Sold My Soul » ainsi que sur « Castle In The Clouds » et « Walk With Me ». Cut Worms est dans son élément lorsqu’il s’agit d’ouvrir son cœur à son auditoire que ce soit sur les sonorités dignes des Beatles que sont « Always On My Mind » ou sur la somptueuse conclusion intitulée « Cave Of Phantoms ». Aussi bien solennel que porteur d’espoir, Nobody Lives Here Anymore aura de quoi passionner plus d’un.

Note: 8.5/10