Dans les épisodes précédents: King Gizzard & The Lizard Wizard avait frappé à deux reprises l’année dernière. La bande à Stu Mackenzie avait livré un disque de boogie blues nommé Fishing For Fishies (chroniqué ici) qui n’a pas vraiment fait l’unanimité alors ils étaient revenus plus vénère quelques mois plus tard avec Infest The Rats’ Nest frôlant le thrash metal (chroniqué ici). C’est dire que plus les années passent, moins le groupe perd une once d’inspiration. Voici sans plus attendre, notre nouvel épisode de notre saga King Gizzard & The Lizard Wizard intitulé KG.
Pour ce nouvel album, le désormais sextet australien (car le batteur Eric Moore a décidé de quitter l’aventure quelques mois plus tôt) ira effectuer un revirement pour notre plus grand bonheur. Le groupe explore de nouveau les accords de la gamme microtonale comme ils ont pu le faire sur le fameux Flying Microtonal Banana paru en 2017 (chroniqué ici). Résultat des courses, ils réussissent à nous faire voyager durant ce rude confinement avec dix nouveaux titres dépaysants tels que « Automation » qui fait suite à l’introduction instrumentale quelque peu angoissante mais également les accents blues touareg de « Minimum Brain Size » et « Ontology » au refrain euphorique.
Les sonorités orientales sont bel et bien mises en avant, que ce soit sur l’étrangement apaisant « Some Of Us » mettant en avant la voix d’Ambrose Kenny-Smith ainsi que ses arrangements à la cithare du plus bel effet et sur l’acoustique « Honey ». Encore faut-il rappeler que King Gizzard & The Lizard Wizard est aussi un groupe qui aime sortir de l’ordinaire et c’est le cas avec les sonorités électro surannées à la limite de l’eurodance turc de « Intrasport » ou en revenant aux bases avec une conclusion à la limite du hard-rock à la Black Sabbath intitulée « The Hungry Wolf Of Fate ». KG n’est pas simplement une revisite de leurs précédentes œuvres mais une remise à niveau où le sextet australien ira jongler avec les styles d’une facilité déconcertante pour nous impressionner au fil des années. La suite au prochain épisode.
Note: 8/10