Insides – Soft Bonds

Il y a des come-backs qui font sacrément plaisir. On en veut pour preuve celui d’Insides. Pour ceux qui s’en souviennent, le duo de Brighton issu du groupe Earwig avait marqué les esprits avec deux disques  parus deux décennies antérieures avant de disparaître de la circulation en 2000 avec Sweet Tip. Alors que l’on s’interrogeait sur leur disparition, Kristy Yates et J. Serge Tardo créent la surprise en revenant avec leur successeur tant inespéré du nom de Soft Bonds. Arriveront-ils à reconquérir les cœurs de leurs fans orphelins après 20 ans d’absence ?

Soft Bonds est une parfaite opportunité pour Insides de se présenter à son auditoire pour nous rafraîchir la mémoire (la rime était involontaire). Toujours empreint de dream-pop, d’ambient et de synthpop minimaliste, le duo continue de nous hypnotiser avec ces neuf nouvelles compositions lancinantes telles que l’introduction intitulée « It Was Like This Once, It Will Be Like This Again ».

Très vite, on reconnaît la patte Insides qui reste indélébile au fil des années. La voix hypnotisante de Kristy Yates arrive à se fendre dans le décor des instrumentations léchées et minimalistes sur des titres étrangement rêveurs mais inquiétants tels que « Ghost Music », « Miserichord » s’étirant sur six longues minutes ou bien encore « Subordinate ». Soft Bonds ira défier les lois de la musique de chambre aux allures ambient notamment sur « The Softest Bond Resist Resistance », « Hot, Warm, Cool, Cold » et « Half Past Four » tandis que le duo nous invite à faire tomber le bas jusqu’à la conclusion nommée « Undressing ». Après 20 ans d’absence, Insides réussit un retour triomphal et surprenant qui amène une chaleur insoupçonnée en ce début d’année bien glacial.

Note: 8.5/10