Palberta – Palberta5000

Je vais être honnête: je n’ai jamais réellement accroché à Palberta. Avec tout le respect que je dois envers ces trois mamzelles new-yorkaises, leur musique me paraissait un peu trop perchée et trop expérimentale à mon goût mais ce n’est pas faute d’avoir essayé. Toutefois, j’ai décidé de leur accorder une seconde chance pensant que peut-être mon avis aura changé avec la parution de leur nouvel album Palberta5000.

Faisant suite à leur Roach Goin’ Down paru en 2018, Lily Konigsberg (chant, guitare), Anina Ivry-Block (basse) et Nina Ryser (batterie) ont décidé de passer un cran au-dessus avec leur art-rock lo-fi et fantaisiste. Pour Palberta5000, elles décident de s’ouvrir à un plus grand public sans jamais compromettre leurs racines musicales tout au long de ces seize nouvelles compositions. Résultat des courses, les morceaux tels que « No Way » ou encore « Never To Go », « The Cow » et « In Again » ne dépassant que rarement les deux minutes s’avèrent plus travaillés et moins brouillon que d’habitude.

Palberta ne cache donc pas sa sensibilité pop de temps à autre Sleater-Kinney sur « Fragile Place », « Red Antz » et « Something In The Way » frôlant le post-punk. Les trois new-yorkaises continuent de faire parler leurs démonstrations techniques aussi bien musicalement avec l’effréné « Hey ! » et « Eggs’n’Bac » que vocalement avec « Corner Store » et « All Over My Face » mais avec cette accessibilité, la balance penche en leur faveur. Sans jamais tomber dans la pop pure et dure, la fusion entre art-rock et punk expérimental teinté de math-rock saura se trouver entre bonnes mains et Palberta a plutôt bien réussi son pari vu que je suis conquis désormais. Comme quoi, il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis.

Note: 8.5/10