Peace Chord – S/T

L’année dernière, nous avions pris une sacrée grosse claque en compagnie de Crack Cloud avec leur premier album qui fut vivement attendu (chroniqué ici). Fortement réjoui de cette consécration, le groupe de Vancouver avait marqué au fer rouge leur no-wave foutraque et ils n’ont pas fini de nous surprendre. Un des membres du groupe qu’est Daniel Robertson se lance en solo sous le pseudonyme Peace Chord avec un premier album du même nom.

Comme on peut s’y attendre, Peace Chord n’ira pas creuser le sillon de Crack Cloud. Il faudra considérer cela comme une parenthèse afin de reprendre ses esprits. Et justement durant ces sept compositions, le membre de Crack Cloud ira flirter auprès des influences ambient qu’il a décidé de baigner pour cicatriser ses maux les plus profonds. Armé d’un piano et d’un synthétiseur Buchla 200, le musicien exprime sa vulnérabilité la plus profonde sur des pièces minimalistes, aériennes et ô combien mélancoliques telles que « Seventy Times Seven » qui ouvre le bal mais aussi « Empty In This House » et « Memo ».

Peace Chord chante la perte sous toutes ses formes: la perte de ses êtres chers ou bien encore la perte de temps en laissant son entourage derrière lorsqu’il s’agit de quitter Vancouver le temps d’une tournée. Impossible de ne pas frissonner à travers des passages pianistiques de « Juno » et de « Omphalomancy » ou d’autres plus hallucinogènes sur le morceau final nommé « Crescent of Sun ». Rappelant aussi bien Liz Harris que Daniel Rossen dans sa démarche, Daniel Robertson nous offre une belle aparté en solo lui permettant de cicatriser ses douleurs en musique.

Note: 8.5/10

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