Parmi les revenants, il y a Heligoland qui fait son retour alors que l’on ne s’y attendait pas du tout. Cela fait plus d’une décennie que le trio australien installé à la capitale n’avait plus donné signe de vie, ce qui n’est pas rien. Mais trêve de bavardages, Karen Vogt et Steve Wheeler reviennent en pleine forme avec leur nouveau disque intitulé This Quiet Fire.
Fort heureusement, Heligoland n’a rien perdu de sa qualité. On embarque directement dans des hautes sphères avec des compositions aériennes et célestes que sont « Mallory » qui ouvre le bal avec l’interprétation toujours aussi riche en émotions de Karen Vogt mais aussi « Hera », « Always » et « Palomino » décidément atmosphériques. Les vétérans de la scène dream-pop semblent reprendre là où Cocteau Twins s’est arrêté en chemin et c’est forcément une bonne nouvelle.
This Quiet Fire continuera de s’élever tout au long avec d’autres compositions mélancoliques et mystiques telles que « Shadows » et « Throw Me To The Stars ». Il ne manquera plus que les notes de piano cristallines de « Trinity » ainsi que la conclusion éthérée nommée « Wish » pour que Heligoland puisse réclamer leur statut de vétérans lorsqu’il s’agit de faire rêver son auditoire. Un disque inattendu mais ô combien émouvant.
Note: 8.5/10