Suite à la parution de son dernier album Animated Violence Mild (chroniqué ici), Blanck Mass est sur tous les fronts. Le projet musical de Benjamin John Powers continue de monter en puissance, que ce soit avec son duo Fuck Buttons ou sur des bandes-originales qu’il signe pour d’autres. Refusant de baisser la garde, il renchérit avec un nouvel album nommé In Ferneaux.
Ici, Blanck Mass laissera libre cours à son imagination aussi fertile qu’elle soit. Le musicien écossais continue d’exceller dans son électro expérimentale tour à tour noisy et indus sur ce nouveau disque de deux longs morceaux, ou plutôt devrais-je dire des phases. La phase numéro 1 ouvre le bal et on est accueilli par des claviers scintillants si aériens avant de monter en crescendo par ces samples de voix inquiétants et cette batterie qui donne étrangement envie de danser de façon furieuse. Très vite, il aura recours aux field recordings où il alterne bruits blancs oppressants et passages éthérées sans aucun réel avertissement et c’est dire qu’on est totalement désorientés par la suite.
La phase numéro 2 n’est pas en reste non plus avec ses bribes de discussion sans queue ni tête avant qu’un prêcheur de rue afro-américain ne fasse une prédication. Par la suite, Blanck Mass nous prend de cour avec à nouveau un mur de son bien bruitiste qui n’en finit pas avec ses percussions métalliques et saturées saupoudrées de cris perçants. Il y a comme une volonté d’exprimer cette sensation d’enfermement en raison de cette pandémie entre souvenirs du passé et isolement forcé, ce qui est représenté sur cette phase 2 qui se conclut par la libération avec des notes de piano cristallins. C’est à prendre ou à laisser pour ce In Ferneaux mais ne dites pas qu’on ne vous a pas prévenus.
Note: 7/10