Souvenez-vous lorsque Chad VanGaalen a réussi de sortir de la norme avec son album Light Information en 2017 (chroniqué ici). Le musicien canadien a su se faire un nom avec une discographie originale et attachante et il compte en rajouter une couche avec son sixième disque du nom de World’s Most Stressed Out Gardener.
Ici, Chad VanGaalen ira opter pour l’inattendu et l’imprévisible sur ce World’s Most Stressed Out Gardener et il démarre en trombe avec une douce mélodie folk qui habille « Spider Milk » avant de laisser place à une explosion rock là où on s’y attend le moins. Tel est le tableau de ce nouveau disque rendant hommage aux jardiniers qui n’ont pas eu la vie facile en 2020 selon son Bandcamp.
Mais on ira plutôt interpréter cela comme une ode à sa créativité musicale sans failles avec notamment « Where Is It All Going ? », « Nightwaves » et « Nothing Is Strange » où Chad VanGaalen ira privilégier des envolées lyriques qui s’écrasent tout comme des instrumentations volontairement crasseuses mais organiques qui réussissent à nous enivrer par sa douce folie et son charme étrange. La pop psychédélique teintée d’expérimentations fantaisistes notamment sur les envolées de « Earth From A Distance » et « Plant Music » qui se dévoilent pour leur beauté singulière tout comme les accents krautrock mutant de « Starlight » et « Inner Fire » qui sauront nous étonner.
La folie créatrice de Chad VanGaalen saura nous combler jusqu’au bout avec un « Samurai Sword » se voulant à mi-chemin entre Super Furry Animals et The Corals et une conclusion savamment 60’s nommée « Water Brother ». World’s Most Stressed Out Gardener ira prouver que le musicien canadien sait établir un grand écart entre Syd Barrett et Sonic Youth où l’on se sent à l’emprise d’une influence malsaine avant de se sentir libéré à coup de mélodies inventives mais ô combien salvatrices.
Note: 8.5/10