Possédant huit albums à son actif, le projet musical Field Works trace sa route sereinement, peu importe si ils sont reconnus ou non. Mené par le producteur Stuart Wyatt, le groupe américain est remarquable pour ses compositions méditatives et originales qui sont de nouveau mises en avant sur leur nouveau disque intitulé Cedars.
Ici, Field Works a convoqué du beau ponde, à savoir des musiciens plus ou poins renommés comme Marisa Anderson, Fadi Tabbal, Dena El Saffar, Danny Paul Grody, Bob Hoffnar, Tomás Lozano, Nathan Bowles, Alex Roldan et Youmna Saba pour illustrer ces compositions à mi-chemin entre Americana cosmique, ambient et sonorités orientales. C’est la douce voix de la musicienne libanaise Youmna Saba que l’on entend sur la première partie de Cedars sur des morceaux allant de « La’āli’ » à « Ḥalaqah ’Azaliyyah » en passant par les méditatifs « Badron wa Qina‛ », « ’Arāha » et « Ar-raḥīl ».
Suite à cela, c’est la plus reconnue HC McEntire qui n’a pas l’intention de chômer et qui reprend le relais. Comme sa comparse, elle ira nous étonner pour sa poésie si réaliste tout en spoken-word avec « The Sharp Smell Of Cedar », « The Scars Of Recent History » et « In The Gloaming ». Le génie de Field Works brille de nouveau avec ces titres si spirituels à l’image de « Drowning In A Sky Of Cotton » et de « In The Floodplain » tandis que l’ex-Mount Moriah nous fascine jusqu’à la fin nommée « The Pasture ». Une fois de plus, Cedars est une expérience musicale inouïe qui mérite que l’on se déconnecte du quotidien pour mieux se perdre dans les tréfonds de nos souvenirs.
Note: 8/10