Tankus The Henge – Luna Park

En l’espace de deux albums, Tankus The Henge s’est définitivement imposé comme étant des bêtes de scène dans tout Londres. Le collectif mêlant rock’n’roll, jazz, funk et influences dignes de la Nouvelle-Orléans continue de distiller sa douce folie au fil des années et ce jusqu’à leur nouveau disque intitulé Luna Park.

Le bizarre et le merveilleux, tels sont les leitmotivs de Tankus The Henge. Et cela débute sur les chapeaux de roue avec « god, oil, money » où le groupe londonien sort la grande artillerie avec cette ambiance fanfaresque et délurée tout en gardant son côté contestataire sur « Fayaway » et « Glitterlung » (et sa reprise plus cosmique que l’on retrouvera plus tard) tous cuivres et guitares dehors. Les londoniens s’en donnent à coeur joie et rares sont les moments où l’on peut respirer exceptés la magnifique ballade ouatée et éthérée nommée « Back To You ».

Luna Park repart de plus belle avec des compositions endiablées à l’image de « Susie Sudweiser », du funk smooth de « (Livin’ Like A Pilgrim) » mais également du grandiloquent « The Only Thing That Passes Here Is Time » s’étirant sur sept longues minutes. Tankus The Henge nous présente un voyage étrange dans une ville où l’espoir ne règne que rarement et dont la fougue et la fantaisie sont mises en avant pour faire face à l’anormal, que ce soit sur le rock cuivré groovy et psychédélique du morceau-titre mais également sur les influences jazz rétro scintillantes de « Worries » et de « Staying On This Side Of Dirt ». Il ne fera aucun doute que les londoniens ne laisseront personne indifférent pour ce troisième disque ben original.

Note: 7/10