Floating Points, Pharoah Sanders & The London Symphony Orchestra – Promises

Est-il nécessaire de présenter Pharoah Sanders en 2021 ? Non. Alors, autant passer à la suite. L’illustre saxophoniste de jazz est une référence en matière de jazz avant-gardiste et de world fusion et réciter son CV me prendrait une plombe. Et la légende est encore là car voici qu’il collabore avec un autre poids lourd actuel qui est Floating Points pour un incroyable disque collaboratif du nom de Promises.

Ici, Pharoah Sanders et Floating Points, soit le combo de l’ancienne et la nouvelle génération dont deux univers séparent, Accompagné du London Symphonic Orchestra, Promises ira se décliner en neuf parties communément appelés des monuments afin de mettre en lumière le talent respectif des deux parties. Conciliant ambient progressif, jazz et musique néo-classique, on navigue en plein rêve avec ces cinq notes de clavier répétitifs et majestueux qui mèneront la danse tout au long de ce périple spirituel et onirique avant que viennent se greffer le saxophone de Pharoah Sanders progressivement.

On distinguera pas mal de points sur ce Promises méditatif et atmosphérique qui saura nous enivrer inlassablement. On y décèlera un « Movement 6 » plus intense avec la montée du saxophone et des cuivres ou les minutes de silence sur « Movement 8 » et « Movement 9 ». D’autres éléments viennent s’y greffer de temps à autre, à savoir quelques harmonies vocales de la part de notre saxophoniste ou lorsque les fameuses notes de clavier s’effacent au profit de sonorités électroniques abscons de la part de Floating Points. On pensera également au changement d’ambiance notamment vers la fin de l’album passant du relaxant à l’inquiétant, comme si l’on doit se préparer au pire pour l’avenir et si l’on doit tenir des leçons de nos expériences qu’elles soient bonnes ou mauvaises.

C’est là toute la magie de ce Promises où Pharoah Sanders et Floating Points (sans oublier le London Symphony Orchestra) qui nous offre un disque magistral, hanté mais magnifique, minimaliste mais riche en arrangements. Ayant mis en avant leurs sonorités respectives, il nous offre un voyage des plus étourdissants que l’on revisitera d’une manière très fréquente.

Note: 10/10