Tomaga – Intimate Immensity

On y croit toujours à peine de la triste disparition de Tom Relleen en août dernier. Et pourtant, c’est ainsi. La moitié du duo Tomaga qu’il a formé avec la percussionniste Valentina Magaletti aura laissé un vide que pas grand chose pourra combler. Au lieu de passer à nous lamenter de son triste sort, il est temps de célébrer une ultime fois son génie avec le chant du cygne du nom de Intimate Immensity.

Tomaga, c’est fini. Mais fort heureusement, le duo prouve qu’ils possèdent toujours autant d’inventivité avec leur sublime mélange entre trip-hop et krautrock du futur. Entre les claviers hyperactifs et percussions joueuses, jamais la musique du duo n’aura sonné aussi brillante qu’auparavant notamment à l’écoute des morceaux analogiques tels que l’obsédant « Idioma » qui ouvre cet ultime disque mais également des passages plus ludiques tels que « Mompfie Has To Say », « The Snake » ou bien encore « More Flowers » qui, elle, étonne pour son étrange beauté.

Définitivement ambitieux, Tomaga arrive à faire parler leurs excentricités musicales si peaufinées et détaillées sur les percussions fiévreuses de « The King of Naples » et les saveurs acoustiques de « British Wildlife ». On pourra également compter sur la présence angélique de Cathy Lucas de Vanishing Twin qui pousse des vocalises sur « Very Never » avant que le duo ira clôturer cette ultime messe avec le morceau-titre qui est à l’image de leur inventivité sans faille. Intimate Immensity sera le dernier chapitre d’un duo qui aura redéfini les codes du trip-hop expérimental et du krautrock futuriste aux arrangements finement construits. Et une chose est sûre, l’oiseau s’en est envolé mais il restera à jamais gravé dans nos coeurs de mélomanes musicaux.

Note: 8.5/10