Victor Solf – Still. There’s Hope

De Victor Solf, on retiendra ses faits d’arme avec The Popopopops et HER qu’il a fondé avec son éternel et regretté ami Simon Carpentier. Malheureusement, ce dernier nous a quitté d’un cancer à l’été 2017 en plein milieu de l’enregistrement de ce qui va être le seul et unique album de HER. Il n’empêche que notre hôte décide de démarrer un nouveau chapitre musical en se lançant définitivement en solo avec son premier disque intitulé Still. There’s Hope.

Recommencer à zéro, tel est le leitmotiv de Victor Solf qui n’abandonne pas pour autant les couleurs neo-soul de son projet précédent. Le bonhomme a fini d’établir son deuil avec ses sorties solo précédentes et se plonge cours et âme dans une nouvelle aventure avec ses premiers titres pour les moins enlevés que sont « I Don’t Fit » et « How Did We ? » conviant les chœurs du canadien ZéFIRE. Convoquant beats hip-hop aux sonorités électro épurés et avec un soupçon de groove séduisant, l’ex-HER semble s’épanouir dans ce nouveau périple avec des titres empreints d’humanisme que sont « Fight For Love » et « Comet » énergiques qui nourrissent notre âme.

Still. There’s Hope est comme son nom l’indique un album porteur d’espoir. Cela n’empêche pas pour Victor Solf de nous émouvoir avec son interprétation à fleur de peau mais fort en caractère sur des titres menés au piano avec des arrangements de haute volée notamment sur « Traffic Lights » et « Drop The Ego » où la guitare électrique et le saxophone se font la malle. Et entre deux perles électro-néo-soul que sont « Utopia » qui monte graduellement en puissance et « Trouble Behind » qui est une conclusion lumineuse en ressort deux sublimes ballades menées au piano que sont « Something Else » et « New Normal » qui nous feront pleurer pour sa beauté. Et c’est là que la magie de Victor Solf se fait ressentir.

Après avoir affronté la sombre période de deuil et chassé l’adversité, Still. There’s Hope nous fait rappeler que derrière chaque bataille constante de la vie réside tout de même l’espoir et le bonheur et c’est une belle leçon d’humanisme que nous avons ici.

Note: 8/10