CHAI – WINK

Tiens, revoilà notre groupe de japonaises préféré. CHAI a mis tout le monde d’accord avec leur second album PUNK qui a réussi à remettre la J-Pop au goût du jour pour des sonorités charmantes et kawaii comme on aime. Maintenant que le groupe féminin de Tokyo a gagné en popularité, il est temps pour elle d’enfoncer le clou avec leur successeur intitulé WINK.

Tout en gardant ce côté kawaii et féministe qui leur va comme un gant, CHAI s’ouvre quelque peu au monde musical en élargissant son spectre d’influences. WINK sera beaucoup plus groovy et plus urbain qu’auparavant notamment sur des titres bien efficaces tels que « Donuts Mind If I Do », introduction totalement sucrée avec l’interprétation de la claviériste MANA toujours aussi savoureuse mais aussi avec « Action » plus house et faisant écho au mouvement Black Lives Matter qui a embrasé le monde entier l’an dernier et « End » des plus rythmés.

L’ouverture au monde de CHAI fait vraiment plaisir à entendre et n’hésite pas à faire intervenir des invités du milieu urbain, à savoir Ric Wilson sur une production des plus modernes et des plus addictives mais aussi le (trop) sous-estimé Mndsgn sur « In Pink » ainsi que YMCK sur les sonorités 8-Bit de « PING PONG! ». Le quatuor japonais semble avoir beaucoup écouté du Superorganism ou encore du Brockhampton tellement les sonorités sont palpables, même sur « Nobody Knows We Are Fun » qui porte très bien son nom mais également sur « Maybe Chocolate Chips » et sur le sensuel « Karaage ».

Cela n’empêche pas que le sens de la démesure ne prenne le dessus afin que le meilleur des deux mondes puisse cohabiter sur ce troisième disque qui contient également d’autres moments incontournables que sont « It’s Vitamin C » et « Salty » en guise de clôture. Ce qui est sûr, c’est que CHAI fait un joli clin d’œil au monde urbain et est séduit d’emblée tout comme nous également.

Note: 9/10