Rostam – Changephobia

Depuis que Rostam a quitté Vampire Weekend, sa place dans le game et sa créativité auront décuplé d’ici là. En signant les disques de HAIM, de Clairo, de Charli XCX ou de Hamilton Leithauser, le musicien et producteur est devenu une référence à part entière sur la scène musicale et il y a de quoi apprécier sa longévité. Cette année, il fait son retour avec son second disque intitulé Changephobia, faisant suite à son Half-Light paru quatre ans plus tôt (chroniqué ici).

Une fois de plus, Rostam fera parler son inventivité musicale qui aura fait sa renommée avec son mélange d’art-pop et d’indietronica des plus subtiles. On plongera de nouveau dans son intimité où il affronte les adversités et les changements dans son environnement sur des compositions nostalgiques et sophistiquées à l’image de « These Kids We Knew » qui ouvre le bal et qui convie Danielle Haim à la batterie mais également de « Unfold You » qui est co-écrit par Nick Hakim et de « 4Runner » aux couleurs pastel montrant que l’ex-Vampire Weekend possède encore de la matière.

Comme pour son prédécesseur, il ira diffuser pas mal d’influences musicales disparates, notamment les accents soul-jazz qui se font parfaitement entendre sur « Bio18 » et « To Communicate » nous plongeant dans une sorte de béatitude. Exceptée peut-être « Kinney » aux débuts à mi-chemin entre drum’n’bass déréglé et footwork frénétique qui se mue en une espèce de grunge noise inaudible où la voix de Rostam ne se fait presque pas entendre, Changephobia règne pour son mysticisme absolu et charmant qui brille de mille feux sur le dernier morceau intimiste qui s’intitule « Starlight » faisant acte de délivrance. Le second disque du musicien et producteur américain montre qu’il a encore de la suite dans ses idées tout en faisant face aux différents changements qui s’opèrent.

Note: 8/10