TDA – Ascète

Après Simon Provencher qui nous a offert des ascensions de jazz expérimental avec un EP nommé Mesures (chroniqué ici), c’est au tour de Samuel Gougoux de présenter son side-project. Le batteur de Victime qui a collaboré auprès de Jonathan Personne, de Corridor ou encore de NAO présente donc TDA qui ira s’aventurer vers des territoires plus no-wave et indus sur ce disque nommé Ascète.

Composé de neuf morceaux, TDA fera suite à son mini-album paru en 2019 et creuse un peu plus le sillon avec cette ambiance industrielle rappelant parfois The Pop Group. Cela est parfaitement exprimé sur des titres bruitistes et chaotiques tels que « Maraudeur » qui ouvre le bal mais également « En chœur » et « Présence » qui auront de quoi nous faire tourner en bourrique.

Samuel Gougoux prouve qu’il ne sait pas que manier les rythmiques mais aussi les loops bien glaciaux, les reverbs noisy et les synthés caverneux afin d’installer une certaine instabilité tout au long d’Ascète. On retiendra entre autres « Sa voix est claire » et « Au puits » qui s’ajoutent à ce tableau uniforme avant de se clôturer avec « Racle » et « Sans douleur » des plus mornes et glaciaux qui synthétisent avec facilité ce premier disque trituré, homogène et apocalyptique. A vos risques et périls.

Note: 7.5/10