Le mois de juin ne pouvait mieux débuter surtout avec le grand retour de Bertrand Burgalat. Cela faisait quatre longues années que le vétéran de la scène alternative française ne nous avait pas donné de nouvelles discographiques avec Les choses que l’on ne peut dire à personne et c’est dire qu’il s’est longuement fait attendre. Trêve de patience car le boss du label Tricatel revient donc avec son nouveau disque du nom de Rêve capital.
Comme il faut s’y attendre, Bertrand Burgalat continue à nous impressionner avec son sens de la démesure à l’image du titre introductif totalement décadent nommé « Flash » qui pose les bases. Rêve capital ira proposer une réponse pour ceux qui veulent en finir avec la laideur des émotions dépravées avec des titres extravagants tels que « Retrouvailles » mais aussi « Parallèles » et « Sans accolades ».
Bertrand Burgalat nous émeut tant il passionne avec ces compositions protéiformes allant du G-Funk sur « Spectacle du monde » aux ambiances moriconniennes sur « È Pericoloso Sporgersi » en passant par les influences dignes de Robert Wyatt sur « Du Haut du 33ème étage » où il ose le falsetto et sur « L’Homme Idéal » et « La chanson européenne ». Il pourra compter sur des arrangements sur mesure et de la participation de Blandine Rinkel qui pose sa voix sur « L’attente », de Yuksek derrière les manettes mais aussi de Jacqueline qui harmonise avec lui sur « Correspondance ». Rêve capital illustre parfaitement notre époque pleine de confusion avec cette extravagance pop qui lui va comme un gant.
Note: 8/10