The Mountain Goats – Dark In Here

Avec la pandémie qui continue de faire des millions de morts dans le monde, The Mountain Goats continue de s’isoler et de rester productifs avant tout. La bande à John Darnielle avait frappé à plusieurs reprises l’année dernière avec Songs For Pierre Chuvin et Getting Into Knives (chroniqués ici) et maintient la barre avec leur successeur nommé Dark In Here.

Toujours inspiré par cette foutue pandémie dont on ne voit toujours pas la fin, The Mountain Goats puisera son inspiration auprès des catastrophes naturelles qui surviennent dans le monde et comment gérer l’après. Il en résulte un disque beaucoup plus crépusculaire, comme souligne le titre de l’album, mais toujours aussi acoustique et chaleureux tant la voix de John Darnielle résonne sur « Parisian Enclave » qui ouvre le disque.

Vous l’aurez compris, The Mountain Goats appuiera le thème des ténèbres avec un vocabulaire toujours aussi soutenu mettant une fois de plus la plume de John Darnielle. Cela s’entend sur les arrangements étoffés mais sobres de « The Destruction of The Kola Superdeep Borehole » qui suit mais également « Mobile » et « Lizard Suit » tant le groupe de Durham saura nous procurer des frissons comme jamais auparavant.

Plus sage musicalement avec les nuancés « When A Powerful Animal Comes » ou encore « To The Headless Horseman » et « The Slow Parts On Death Metal Albums », la formation américaine ira observer la beauté de la nature réduite en cendres jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien sur « Arguing With The Ghost Of Peter Laughner About His Coney Island Baby Review » (décidément ces titres…) ou sur la conclusion déchirante nommée « Let Me Bathe In Demonic Light ». The Mountain Goats nous offre un disque crépusculaire certes mais avec une pointe d’espoir que l’auditeur doit déceler attentivement.

Note: 8.5/10