Bantam Lyons – Mardell

Il y a cinq années de cela, Bantam Lyons avait débarqué sur la scène hexagonale avec un premier disque décoiffant. Le quintet originaire de Brest a remis au premier plan le post-punk de la plus belle des manières et ils récidivent avec leur successeur tant attendu du nom de Mardell.

Loïc Le Cam et ses quatre compères passent la seconde avec des titres plus incisifs mais toujours aussi enivrants à l’image de l’introduction fougueuse nommée « Christopher Champagne ». Marchant sur les pas de Joy Division ou encore d’Interpol, que ce soit sur les splendides « Wilhelmine » et « Pintor » résolument limpides, le groupe prouve qu’il sait faire évoluer son son.

Faisant un détour vers des terrains cold avec « Philatélie Frontale » et « Ar Ster » où le fantôme d’Ian Curtis plane tout au long, Bantam Lyons maîtrise son univers à la perfection. Mardell n’hésite pas non plus à privilégier les émotions fortes avec des titres intenses tels que « St Dô » avec une introduction digne de Sparklehorse ou encore le groove froid digne de Motorama sur « Branque ». Les brestois lâcheront prise une bonne fois pour toutes sur le final de dix minutes bien intense du nom de « The Lass of Brecon » aux élans noisy digne de Sonic Youth, afin de marquer au fer rouge leur territoire musical sur ce second disque fédérateur.

Note: 8/10