Mild High Club – Going Going Gone

Au moment où je me posais la question de ce qu’était devenu Mild High Club, le voilà qu’il fait son retour cette année. Et oui, cela faisait depuis son album collaboratif avec King Gizzard & The Lizard Wizard (chroniqué ici) qu’il n’avait plus donné signe de vie. Mais trêve de bavardages, Alexander Brettin revient parmi nous avec son nouvel album tant attendu du nom de Going Going Gone.

Faisant suite à son Skiptracing paru en 2016 (chroniqué ici), Mild High Club nous prouve qu’il n’a pas perdu la main. La fusion entre yacht-rock des années 1970 et la pop psychédélique lo-fi qui aura fait sa renommée sur « Dionysian State » rappelant Steely Dan dans l’âme mais encore sur le plus chill « Taste Tomorrow » comprenant la participation du beatmaker Knxwledge qui fait aussi partie de l’écurie Stones Throw ainsi que sur la pop FM californienne pure et dure de « It’s Over For Me ».

Bien entendu, Mild High Club ira emprunter un virage musical smooth et tropical sur ce Going Going Gone plus politique dans ses propos. Il ira s’inspirer du courant jazz-fusion et tropicalia des années 1970 avec des rythmes plus bossa nova qu’à l’accoutumée notamment sur « A New High » en compagnie de Winter et sur « Trash Heap ». La library music prendra donc des couleurs sur des interludes que sont « Kluges I » et « Dawn Patrol » même si quelques moments de maladresse viennent s’y greffer (la petite interlude inattendue jungle/drum’n’bass de « I Don’t Mind The Wait » résolument bossa nova smooth). Moins Mac Demarco et plus Caetano Veloso dans l’âme, ce troisième disque de Mild High Club est un savoureux plaisir qui permet de prolonger la saison estivale en musique et en toute finesse.

Note: 8/10